C’EST LE MESSAGE d’une traductrice reçu ces derniers jours (et ce n’est pas le premier) qui m’a inspiré pour le billet d’aujourd’hui. Elle s’étonnait que ce soit si calme depuis quelque temps. En fait depuis son retour de vacances.
COMME JE LE DISAIS il y a quelques semaines à un de mes élèves qui envisageait une carrière de traducteur, c’est un métier d’entrepreneurs. À l’exception des rares traducteurs/interprètes salariés qui exécutent (ce n’est pas dévalorisant) les missions confiées par leur hiérarchie, le traducteur et/ou interprète est, comme disaient mes parents, « à son compte ». Or à la lecture des blogs de traduction, et si j’en crois mes contacts avec de jeunes consœurs (et quelques confrères) l’équation traducteur freelance = chef d’entreprise n’est pas évidente pour tout le monde.
ET POURTANT je crois qu’il est important de gérer ses activités en véritables patrons, car cela donne déjà de la crédibilité auprès de ses clients. Vous pouvez lire ce billet (en anglais) pour vous convaincre que beaucoup d’idées fausses sur la traduction subsistent et que nous devons absolument être crédibles. En d’autres termes, bien sûr on peut partir en vacances, mais peut-être faut-il avant cela vérifier avec ses clients qu’aucun dossier urgent ne se prépare, rester joignable, voire décaler ses vacances pour les faire correspondre avec celles de ces clients. Et gérer son métier comme une entreprise c’est également étudier son portefeuille client et éventuellement, si vous faites 80% de votre volume annuel avec une usine de cassettes VHS, un fabricant d’ampoules à incandescence et une entreprise de développement télématique, envisager de prospecter …Pratiquement tous les blogs de traduction donnent des conseils pertinents dans ce domaine.
JE PENSE également que la profession a tout à gagner à…justement, se professionnaliser ! Combien de clients m’ont dit qu’ils avaient hésité à faire appel à un interprète, après avoir eu affaire à des touristes présentant mal, imbus de leurs personnes et vite débordés par la tâche…Que ce soit les vendeurs de double vitrage en Angleterre, de voitures d’occasion aux États-Unis ou de canapés en cuir en France, les exemples abondent où toute une profession pâtit du manque de rigueur de certains de ses membres. Notre secteur va continuer à prospérer si les donneurs d’ordres identifient leurs besoins de traductions et trouvent en face d’eux des entreprises de traduction, de toutes tailles, auxquelles elles pourront faire confiance pour les satisfaire. J’espère avoir enfoncé ici une porte ouverte.
COMME JE LE DISAIS il y a quelques semaines à un de mes élèves qui envisageait une carrière de traducteur, c’est un métier d’entrepreneurs. À l’exception des rares traducteurs/interprètes salariés qui exécutent (ce n’est pas dévalorisant) les missions confiées par leur hiérarchie, le traducteur et/ou interprète est, comme disaient mes parents, « à son compte ». Or à la lecture des blogs de traduction, et si j’en crois mes contacts avec de jeunes consœurs (et quelques confrères) l’équation traducteur freelance = chef d’entreprise n’est pas évidente pour tout le monde.
ET POURTANT je crois qu’il est important de gérer ses activités en véritables patrons, car cela donne déjà de la crédibilité auprès de ses clients. Vous pouvez lire ce billet (en anglais) pour vous convaincre que beaucoup d’idées fausses sur la traduction subsistent et que nous devons absolument être crédibles. En d’autres termes, bien sûr on peut partir en vacances, mais peut-être faut-il avant cela vérifier avec ses clients qu’aucun dossier urgent ne se prépare, rester joignable, voire décaler ses vacances pour les faire correspondre avec celles de ces clients. Et gérer son métier comme une entreprise c’est également étudier son portefeuille client et éventuellement, si vous faites 80% de votre volume annuel avec une usine de cassettes VHS, un fabricant d’ampoules à incandescence et une entreprise de développement télématique, envisager de prospecter …Pratiquement tous les blogs de traduction donnent des conseils pertinents dans ce domaine.
JE PENSE également que la profession a tout à gagner à…justement, se professionnaliser ! Combien de clients m’ont dit qu’ils avaient hésité à faire appel à un interprète, après avoir eu affaire à des touristes présentant mal, imbus de leurs personnes et vite débordés par la tâche…Que ce soit les vendeurs de double vitrage en Angleterre, de voitures d’occasion aux États-Unis ou de canapés en cuir en France, les exemples abondent où toute une profession pâtit du manque de rigueur de certains de ses membres. Notre secteur va continuer à prospérer si les donneurs d’ordres identifient leurs besoins de traductions et trouvent en face d’eux des entreprises de traduction, de toutes tailles, auxquelles elles pourront faire confiance pour les satisfaire. J’espère avoir enfoncé ici une porte ouverte.
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Photo : whatmegsaid
Je suis absolument d'accord avec vous. Quelle que soit la taille de son entreprise, le professionnalisme doit être de rigueur. Dès le premier appel ou le premier contact et ce jusqu'à la facturation du service, voire après cela. Le traducteur doit inspirer confiance et avant tout, il doit être fier de sa profession. Nous sommes peut-être parfois le dernier maillon de la chaîne (avec les restrictions de temps qu cela implique), mais nous devons considérer notre contribution comme un élément essentiel aux besoins du client. Etre professionnel, c'est savoir faire son métier, mais avant tout être à l'écoute des besoins de sa clientèle et savoir y répondre.
RépondreSupprimerJe ne peux qu'être d'accord moi aussi. Combien de fois nous est-il arrivé d'appeler un(e) interprète pour lui proposer une mission et de nous entendre répondre sur un ton peu aimable "Ben là j'dois partir, envoyez moi un mail et j'verrai ça à mon retour... bip bip bip". Combien de fois nous est-il arrivé d'entendre la télé en arrière-plan ou un enfant pleurer ? C'est autant de signes qui laissent à penser que le travail une fois confié sera réalisé sur un coin de table à la-va-vite entre deux missions ou deux biberons. Même si pour beaucoup de traductrices, c'est la réalité quotidienne, le client ne devrait pas pouvoir le percevoir.
RépondreSupprimerD'autres fois, ce sont les traducteurs qui nous répondent de façon très laconique : "Je n'ai plus de disponibilité pour l'instant ou plus avant telle date". Très souvent nous n'avons pas droit à un bonjour, ni même à un merci pour la proposition de mission que nous leur faisons. La plupart du temps la formule de politesse est inexistante. Inutile de dire que nous ne les contactons plus par la suite.
Ces personnes étaient débordées à l'instant où nous les avons contactées et ont sûrement estimé que nous les dérangions.
Je pense que si on considère qu'un client qui ne tombe pas au bon moment nous dérange, ce n'est même pas la peine de se poser des questions lorsque le téléphone cesse de sonner...
Nous mettons un point d'honneur à prendre le temps de rédiger un email complet lorsque nous contactons des traducteurs ou des interprètes, pourtant ils ne sont "que" des fournisseurs. Mais nous estimons que les fournisseurs méritent autant notre respect et notre considération que nos clients. Prendre l'habitude de traiter ses interlocuteurs de façon aimable et courtoise et de mon point de vue, la meilleure façon de donner une image professionnelle et valorisante de son entreprise ou de son activité.
Et pour ceux qui se laissent déborder, pensez à rédiger des modèles d'emails préenregistrés qu'il vous suffira de compléter lorsque vous aurez moins de temps "à perdre" en réponse aux propositions qui vous sont faites. Un bonjour, un merci et un au revoir restent encore la meilleure façon d'aborder une relation commerciale, surtout par email car on ne dispose pas du ton de la voix pour pallier une formulation lapidaire.
Marie
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe viens de découvrir votre blog ma foi très intéressant. Comme vous, je suis traductrice dans cette magnifique région qu'est le Nord-Pas-de-Calais !
Il est vrai que notre métier implique de nous comporter comme des chefs d'entreprise. Je dois avouer que pour ma part, il est assez troublant de passer du statut d'étudiante à celui de chef d'entreprise en si peu de temps !
Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires précédents, une relation courtoise voire "complice" avec le client est primordiale, surtout si l'on souhaite la voir se développer sur le long terme.
Au plaisir de continuer à vous lire !