mercredi 30 septembre 2009

Journée mondiale de la traduction 2009

Travailler ensemble
Pour l’édition 2009 de sa Journée mondiale de la traduction, la Fédération internationale des traducteurs (FIT) engage une réflexion collective sur les nouvelles possibilités de travailler ensemble et les avantages y afférents
« Les jours du traducteur farouchement solitaire, accomplissant son travail dans un isolement absolu, sont comptés », présagent de nombreux experts du secteur. Non pas qu’une vague de collectivisation se prépare :
l’essentiel de la valeur ajoutée des métiers de la traduction repose toujours sur des éléments intensément personnels.
Mais les innovations technologiques et les modifications profondes des marchés de la traduction et de l’interprétation ont incontestablement fait tomber des barrières. Des professionnels établis aux quatre coins de la planète peuvent désormais se connecter pour participer à un véritable dialogue mondial. Ils sont ainsi amenés à porter un regard neuf sur leurs anciennes méthodes de travail : la porte s’ouvre sur de nouvelles opportunités.
L’arrivée sur ces mêmes marchés de clients plus exigeants, de projets plus complexes et parfois de délais plus serrés, renforce l’intérêt naturel d’un échange d’astuces, d’informations et de bonnes pratiques.
Des exemples ?
• Tout le monde le sait : les échanges directs entre les prestataires de traduction – traducteurs d’édition, interprètes de conférence ou de liaison, traducteurs techniques, terminologues, adaptateurs de l’audiovisuel, etc.
– et leurs clients permettent de mieux cerner les messages à véhiculer, tout en sensibilisant l’acheteur au « plus » que représente une bonne, voire une très bonne traduction. Nul doute que ces clients engagés, proactifs – qu’ils habitent de l’autre côté de la rue ou à cinq fuseaux horaires de leurs fournisseurs – obtiennent des traductions de meilleure qualité et offrent des conditions de travail plus favorables.

Q : Comment encourager les utilisateurs de traductions à s’impliquer dans le processus ?
• Les nouvelles normes en matière de traduction insistent sur l’importance de la révision. Une traduction exige notamment l’intervention d’au moins un réviseur, si ce n’est plus.

Q : Trop de cuisiniers gâtent-ils la sauce ou bien la révision fournit-elle un tremplin à des échanges enrichissants entre collègues ?
• L’envolée des projets multilingues implique une coordination des équipes porteuse d’échanges enrichis. Elle produit en outre un effet de levier, qui consiste à exploiter une solution trouvée au niveau d’une combinaison linguistique pour l’appliquer à d’autres. Parfois même, des projets ne sont confiés qu’à des professionnels disposés à travailler de concert avec d’autres confrères. En d’autres termes, la gestion de projets n’a jamais été aussi importante !

Q : Comment les prestataires de traduction adoptent-ils, adaptent-ils ou créent-ils des procédés permettant de travailler ensemble rapidement et efficacement ?
• Pratique, théorie, gestion de l’information : aujourd’hui, les traducteurs et interprètes s’appuient sur les travaux de leurs collègues terminologues et, dans certains cas, des universitaires, afin de mieux répondre aux besoins d’une clientèle diverse et variée : maisons d’édition, sociétés d’import / export, promoteurs d’actions culturelles, scientifiques...

Q : Comment optimiser l’expertise de ces acteurs multiples – acteurs qui travaillaient jadis « chacun dans leur coin » ?
• Pour les associations professionnelles des métiers de la traduction et les autres protagonistes de
l’industrie des langues, la communication (de près ou de loin) n’a jamais été aussi facile. Dialoguer avec l’étranger s’effectue en un clic de courriel ; réseauter permet d’élargir son périmètre d’influence au-delà de niveaux insoupçonnés il y a encore quelques décennies.

Q : Comment les associations les plus novatrices tirent-elles profit de ces nouvelles ressources pour promouvoir de bonnes pratiques professionnelles et donner plus de poids à leurs actions ?
Ces défis et bien d’autres encore seront au centre des débats de cette année, la FIT invitant ses associations membres à analyser comment les langagiers peuvent, par un travail d’équipe, aider les citoyens du monde entier à mieux vivre, apprendre et travailler ensemble.

La Fédération internationale des traducteurs est une fédération mondiale d’associations professionnelles regroupant traducteurs, interprètes et terminologues. Elle compte 107 membres dans plus de 60 pays et représente, à ce titre, plus de 80 000 professionnels.