samedi 28 février 2009


CETTE FOIS-CI, C'EST PARTI, je coupe le ruban et déclare ce blog officiellement ouvert. En gestation depuis un moment, il ne manquait à ce blog pour démarrer que le soutien de Marie qui me supporte (dans les deux sens du terme) depuis toujours, et l’exemple de ma consœur Céline de Naked Translation revue lors de sa conférence de Roubaix.


COMME le sous-titre le laisse entendre, je vais essayer chaque semaine de vous donner ma vision de la traduction depuis le nord de la France qui est la région où j’ai pour la première fois gagné un peu d’argent en traduisant un texte, quelques mois après avoir débarqué de ma Bourgogne natale, après un crochet par un campus de Floride. Depuis, nous nous sommes adoptés mutuellement, et c’était la moindre des choses que le nom de ce blog soit en ch’ti puisque c’est la première langue que j’ai entendue en arrivant sur les quais de la gare de Lille Flandres. Aujourd’hui encore la gare, de Lille Europe cette fois, résonne de langues étrangères puisque les Thalys sont annoncés en néerlandais et les Eurostars en anglais. En traversant la rue, on entre à l’Agence Européenne Du Rail (qui se partage entre Lille et Valenciennes). J’ai eu l’honneur de traduire la première déclaration de son premier président lors de sa création, il y a quelques années. Je m’en souviens d’autant plus pour ses deux bizarreries : je suis intervenu, car les interprètes européens ne pouvaient traduire que les débats internes de l’agence (une situation courante pour mes confrères et consœurs officiant à Lille) et j’ai également le souvenir que le président devait faire sa déclaration d’une seule traite avant que je n’intervienne (et non pas phrase par phrase comme d’habitude). J’ai donc été pendant 10 minutes dans la peau du président de l’Agence Européenne du Rail, m’exprimant donc à la première personne, devant des journalistes amusés. Expérience unique pour moi.



POUR CHANGER DE SUJET, j’aimerais maintenant partager avec vous un truc qui me fait grincer des dents : quand les journalistes se prennent tout à coup pour des traducteurs. Il y a quelques années, on nous avait traduit les excuses de Bill Clinton en « j’ai laissé tombé ma femme, ma famille, mon pays » parce que let down ressemble beaucoup à laisser tomber…sauf que to let down veut surtout dire décevoir, tromper…et là, oh ben alors ? Comme par hasard ! ça correspond tout à fait à la situation ! Cette année, c’est l’investiture d’Obama qui s'est transformée en inauguration (eh oui, faux ami…). J’ai bien regardé la télé, à aucun moment je ne l’ai vu couper de ruban…Au passage, ayons une pensée pour le pauvre interprète de France 2 qui était le seul en Europe à ne pas avoir reçu le texte du discours en avance…


Photo : Monica's Dad

lundi 23 février 2009

Blog en cours de création


Soyez patients, nos émissions vont bientôt débuter !